Divers enfants
Retour Imprimer

Souriceau et Souricette

     Souriceau, une jolie petite souris, vit dans le grenier d'une grande et vieille maison. C'est une souris garçon. Elle adore le chocolat.

Souricette habite dans le même grenier. Une souris fille. Elle préfère le fromage.

Souriceau et Souricette demeurent à cet endroit depuis très longtemps. Elles sont grandes amies et y vivent très heureuses.

Dans cette maison, on trouve aussi un papa, une maman et leurs trois enfants : une grande fille de quinze ans, un garçon de douze ans et un autre plus petit de sept ans.

Le jour, les deux souris n'osent pas sortir du grenier. C'est bien trop dangereux! Les parents et les enfants circulent sans cesse d'une pièce à l'autre.

Un chat ? Non, il n'y a pas de chat.

Quelle belle vie, diras-tu! Oui, elles vivaient très heureuses, jusqu'au jour où…

 

Ce soir-là, à la nuit tombée, Souriceau et Souricette se glissèrent sous la porte du grenier. Elles passèrent d'abord leur tête et regardèrent attentivement avant d'aller plus loin.

-Je crois qu'ils dorment tous, chuchota Souriceau.

-Oui, confirma Souricette. Ils sont couchés. La voie est libre.

-On peut descendre. Allons manger.

Les deux souris se glissèrent hors du grenier et empruntèrent l'escalier en passant le long de la rampe. C'est comme un toboggan et cela fait moins de bruit.

Arrivées au premier étage, elles regardèrent en-dessous des portes. Non, on ne voyait plus aucune lumière. Même les parents dormaient.

-Chic, en route pour la cuisine.


Souriceau s'agitait d'une patte sur l'autre, très impatient, ce soir-là.

-Je vais avoir du gâteau au chocolat, aujourd'hui.

-Tu crois vraiment? s'étonna Souricette.

-Je le sais, affirma Souriceau. J'ai entendu des cris et des chants d'enfants, cet après-midi. C'était l'anniversaire du petit garçon. Ils ont mangé du gâteau au chocolat. Je parie qu'il en reste un morceau.

Les deux souris entrèrent dans la cuisine.

-Tu vois, s'écria Souriceau. Regarde sur la table. Un gros morceau de gâteau au chocolat. Miam !

La souris garçon sauta sur une chaise puis sur la table et se mit à grignoter avec plaisir la part laissée là après l'anniversaire.

Pendant ce temps-là, Souricette découvrit sur une assiette, près de l'armoire, un beau morceau de fromage. Elle y planta ses dents.

Tout à coup, la lumière s'alluma.

-Oh, se saisit Souriceau.

Il sauta de la table et se cacha en-dessous du frigo.

-Au secours, s'affola Souricette qui retira ses dents du fromage et alla se cacher près de son ami.

Le petit garçon venait d'entrer dans la cuisine, pieds nus et en pyjama. Il s'approcha de la table, prit le morceau de gâteau qui restait et le mangea.

-Dis-moi que je rêve, s'écria Souriceau. Regarde-moi ça ! Il mange ma part de gâteau. Il ne va pas m'en laisser, si cela continue. Quel abominable gourmand.

Le garçon engloutit de tout ce qui restait puis il lécha ses doigts. Il éteignit la lumière et remonta se coucher.

-Oh zut, gémit Souriceau. Je dois me contenter de quelques miettes qui restent, moi qui aime tant le chocolat. Vilain gamin !

-Tant pis, fit Souricette. Viens près de moi. Vois ce fromage délicieux. Il y en a autant qu'on veut.

Les deux souris mangèrent encore un peu puis remontèrent se coucher au grenier.


Le lendemain, elles entendirent des cris au petit matin.

Voix du papa:

-Qui a mangé le morceau de gâteau qui restait de l'anniversaire ?

-Pas moi, affirma la maman.

-Pas moi non plus, assura la grande sœur. Je fais attention à mon régime et à mes kilos.

-Ni moi non plus, jura le garçon de douze ans.

-Pas moi, s'écria le benjamin dont on avait fêté l'anniversaire.

-Oh, le menteur, s'indigna Souriceau. Je t'ai vu. Ah, si les souris pouvaient parler !

-Je n'y ai pas touché non plus, certifia le papa. Ce gâteau se serait-il envolé tout seul ?

-Ce sont peut-être des souris, risqua le garçon.

- Menteur, fit Souriceau. Les souris n'ont pas mangé ce gâteau. Le voleur, c'est toi !

-Des souris ! Mon Dieu ! Il faut les faire partir, s'inquiéta la maman.

-Oh, quelle horreur, s'écria tout à coup la grande fille. Regardez ce morceau de fromage. J'y vois des traces de petites dents. Des dents de souris !

-Des souris habitent notre maison ! hurla l'autre garçon.

-Je règlerai cela ce soir, promit le papa. Je vais acheter un piège. Vous allez voir, cela ne va pas durer longtemps.

-C'est quoi un piège à souris ? demanda Souriceau.

-C'est une petite planche munie d'un ressort. Les humains y posent un morceau de fromage ou de chocolat, et lorsque la souris prend la nourriture, le ressort se détend brusquement, et la souris reste coincée. Le plus souvent elle en meurt.

-Quelle abomination! trembla Souriceau.

-Ne crains rien, rassura Souricette. Les pièges à souris, je connais. Si ces gens croient qu'ils vont nous attraper avec ça, ils se trompent.


Au soir, le papa revint avec une souricière. Il y posa un morceau de fromage, sous le regard attentif de son épouse et de ses enfants, et tendit le ressort. Puis ils montèrent tous les cinq au grenier. Ils posèrent l'appât sur le sol, près d'un vieux coffre, puis ils fermèrent la porte et redescendirent au salon.

-Viens, dit Souricette.

-Je n'ose pas, dit Souriceau. Ça me fait trop peur.

-Viens voir. Je vais te montrer. Tu dois apprendre. Approche.

-Je tremble quand même.

-Regarde, continua Souricette. Je ramasse un brin de paille sur le plancher. Je fais bouger le morceau de fromage, comme ça… Clac...et voilà ! Le piège est refermé. Nous ne risquons plus rien. On peut s'approcher sans danger.

Cette nuit-là, les deux souris mangèrent de bon appétit le morceau de fromage apporté au grenier par la famille. Elles n'eurent même pas besoin de descendre à la cuisine.


Le lendemain matin, les parents et les enfants vinrent voir le résultat de leur traquenard. Pas de souris morte, et plus de fromage.

-Il nous faut trouver un autre moyen pour les éliminer, dit la maman en soupirant. Nous avons affaire à des souris intelligentes.

-Très intelligentes et audacieuses, réfléchit le papa. Ce soir, j'apporterai le remède radical.

-C'est quoi le remède radical ? interrogea Souriceau.

-Je ne sais pas, craignit Souricette. Nous devrons nous montrer très prudentes.


Au soir, quand le papa revint, il portait une grande boîte en-dessous du bras. Les deux souris se tenaient en haut de l'escalier. Elles regardaient attentivement depuis la balustrade. Le papa ouvrit la boîte. Un chat en sortit !

-Un chat! blêmit Souricette. Ils veulent notre mort ! On va se faire croquer.

-Mon Dieu, trembla Souriceau.

-Voilà un beau chat, montra le papa avec fierté. Comment allons-nous l'appeler ?

Ils proposèrent des tas de noms ridicules, mais pour finir, ce fut la grande fille qui l'emporta. On l'appellerait Poivre.

Il monta aussitôt l'escalier.

-Regarde, il sent les souris, dit le grand frère.

-C'est un chasseur, fit la maman en souriant.

-Cachons-nous, s'écria Souricette.

-Oui, courons vite à notre trou, ajouta Souriceau.

Les deux petites se tapirent dans un coin du grenier, en-dessous d'une armoire basse. Elles virent arriver le chat. Il se mit à quatre pattes devant le trou dans lequel elles s'étaient glissées. Il attendait qu'elles sortent.

Elles tremblaient toutes les deux dans leur cachette. Poivre fit semblant de fermer les yeux… pour mieux les attraper quand elles sortiraient de là en croyant qu'il dormait.

-Tu crois qu'il dort ?

-Ne bouge pas, répondit Souricette. Il fait semblant. Je ne fais pas confiance à ces animaux-là. Crois-moi, il ne dort pas. Cela s'appelle faire la chattemite.

Une heure plus tard, le chat en eut assez d'attendre. Il redescendit l'escalier. Les deux souris sortirent de leur cachette et profitèrent de la nuit pour quitter la maison.

-On ne peut pas habiter une maison où vit un chat, expliqua Souricette.

Elles se retrouvèrent sur le trottoir.

-Par où on va ?

-À droite, proposa Souricette. Allons visiter la maison à côté.

 

**************

 

Elles passèrent en-dessous de la porte de la maison voisine.

Elles virent d'abord un vieux tapis, tout usé, dans le hall d'entrée. Une vieille lampe allumée éclairait le plafond. Elles aperçurent à droite une salle à manger garnie de vieux meubles. À gauche, par une porte entrouverte, on pouvait voir un vieux salon. Une vieille dame, assise dans un vieux fauteuil, regardait une vieille télévision. Elle caressait un vieux chat sur les genoux. Le chat dormait.

-Que fait-on ? chuchota Souriceau. Il y a un chat…

-Il ne semble pas bien dangereux, murmura Souricette. Allons inspecter le grenier.

Elles montèrent l'escalier, couvert d'un vieux tapis.

Quelle surprise, là-haut ! Une souris.

-Bonjour.

-Bonjour. Je m'appelle Souriceau et j'aime le chocolat.

-Moi je m'appelle Souricette. Je préfère le fromage.

-Et moi je suis très âgée. On m'appelle Souris-vieille. Et j'adore le massepain.

-Comment peux-tu habiter ici ? demanda Souricette. Avec un chat…

-Pili-Pili ! Vous ne devez pas avoir peur de lui, affirma Souris-vieille. C'est un vieux chat. Nous nous entendons bien. Je ne me montre jamais à la vieille dame. Je me débrouille pour qu'elle ne me voie donc jamais. Elle croit qu'il n'y a pas de souris dans sa maison. En retour Pili-Pili m'apporte du massepain. On lui demandera un peu de chocolat et de fromage pour vous. Si vous restez discrètes, cela ira tout seul.

Pendant quelques jours, Souriceau et Souricette habitèrent la grande maison avec Souris-vieille. Pili-Pili dormait presque tout le temps. Elles ne se montrèrent jamais à la vieille dame. Elle était très gentille, on n'allait pas lui causer des émotions inutiles. Et puis elle aurait peut-être chassé son vieux chat. Elle l'aurait remplacé par un jeune, sans doute plus agressif.

Mais au bout de quelques jours, nos deux amies songèrent à partir. Souriceau ne supportait pas de vivre sous le même toit qu'un chat. Son cœur battait comme un tambour chaque fois qu'il rencontrait Pili-Pili.

Un soir, Souriceau et Souricette embrassèrent Souris-vieille et quittèrent la maison. Elles se retrouvèrent sur le trottoir.

-Où va-t-on ?

-Pas à gauche. Poivre nous attend là. Visitons la maison suivante, la troisième, à droite, proposa Souricette.

-Oui, c'est une bonne idée, répondit Souriceau.



*************

Et les voilà parties pour la troisième maison.

Elles entrèrent. Il faisait presque tout noir. Un peu de lumière des réverbères de la rue passait par une vitre cassée. Des toiles d'araignées pendaient ici et là. De la poussière couvrait le sol partout. C'était une maison abandonnée. Personne n'y habitait.

Par terre, dans le hall d'entrée, elles remarquèrent deux grands sacs en plastique gris, bien remplis.

Les deux souris empruntèrent l'escalier pour aller visiter le grenier. Lorsqu'elles y arrivèrent, elles entendirent un hululement. Un hibou ! Elles eurent très peur car ces rapaces mangent les souris.

-Un hibou, un hibou, s'écria Souricette.

-Bonjour les souris. Que venez-vous faire chez moi ?

-Tu vis ici ? osa Souriceau.

-Oui. Personne d'autre n'habite dans cette demeure. Je suis entré par un trou dans le toit. Je me plais bien ici. J'y ai élu domicile.

-Tu vas nous manger ?

-Moi, répondit le hibou. Oh, non. Je suis bien trop vieux pour manger des souris. Avec un bec usé, je ne pourrais pas vous croquer.

-On trouve du chocolat ? demanda Souriceau.

-Ah, non. Il n'y a pas de chocolat ici, regretta le hibou.

-Peut-être du fromage ? fit Souricette.

-Non, pas de fromage non plus. Aucun humain n'habite ici. Personne pour aller faire nos courses au magasin.

-Qu'allons-nous manger alors ? Y a-t-il du papier ? Les souris aiment bien de manger du papier.

-Du papier, se moqua le hibou en riant, vous en trouverez deux sacs bien remplis à l'entrée.


Nos amies remercièrent leur nouvel ami et redescendirent l'escalier. Elles grattèrent l'un des sacs gris avec leurs pattes et en retirèrent une feuille de papier. Une belle feuille jaune qui sentait bon la bonne encre. Elles l'emportèrent dehors et la posèrent sur les dalles du trottoir. Puis elles se cachèrent sous la haie. Quelqu'un approchait. Un humain.

Une dame arriva. Elle s'arrêta et regarda la feuille de papier.

-Un billet de cinquante euros. Quelle chance !

La dame prit le papier et le mit sous sa veste.

-Elle emporte notre dîner, s'indigna Souriceau.

-Elle a peut-être faim, dit Souricette.

-Pourtant, elle n'y touche pas. Elle l'a glissé dans sa poche, ajouta Souriceau. Je me demande pourquoi elle ne le mange pas tout de suite.

-Je ne la vois plus, murmura son amie.

-Cela ne fait rien, reprit Souriceau. Il y en a un tas d'autres dans les sacs.


Les deux amies retirèrent une autre feuille, une verte cette fois. Elles la posèrent sur les dalles du trottoir.

Un enfant passa.

-Oh ! Cent euros. Quelle chance !

Il ramassa l'argent et le mit dans sa poche. Il partit en sautant de joie.

-Tous ces gens aiment nos papiers, fit remarquer Souriceau. On va leur en donner et leur faire plaisir. Amusons-nous.

-Oui, jouons aux souris gentilles. Distribuons ces billets à tous ceux et à toutes celles qui en voudront, proposa Souricette. Nous en possédons deux sacs.

Les deux souris vidèrent petit à petit les deux sacs de billets de cinquante et de cent euros en les posant un à un sur le trottoir. Tous les gens qui passaient criaient leur joie.

C'étaient des billets volés dans une banque par des bandits. Ils pensaient avoir bien caché leur butin, en sécurité à l'abri des regards dans la maison abandonnée. Quand un jour ils reviendront, ils auront une bien mauvaise surprise. Il ne leur restera plus rien. Bien fait pour ces voleurs.

Souriceau et Souricette ne se plaisaient cependant pas beaucoup dans cette maison triste et à l'abandon. En plus, elles n'y trouvaient ni chocolat ni fromage. Il y faisait bien froid la nuit. Après quelques jours, elles décidèrent d'aller à la recherche d'une autre habitation.

La rue s'arrêtait là. Du coup, elles passèrent en-dessous par un égout et se rendirent de l'autre côté. Elles pénétrèrent dans un grand bâtiment. Il ne ressemblait pas du tout à une maison. C'était un vaste entrepôt d'usine.



*************

Elles entrèrent.

-Quelle merveille ! s'exclama Souriceau.

-C'est magnifique, ici, admira Souricette.

Elles se trouvaient dans une pièce immense, plus grande qu'une salle de cinéma. Et là, elles découvrirent un formidable circuit de train électrique. Les décors étaient soignés. Des maisons, des gares, des buildings, une rivière avec des ponts par-dessus, des villages et leurs églises, des routes encombrées de camions, d'autos, des prés où des vaches et des moutons semblaient paître sereinement.

Quelqu'un avait placé un peu partout des petits personnages en plomb, en bois, en plastique. Certains se trouvaient au bord des chemins, d'autres près des rails. Les deux souris en aperçurent aux fenêtres, et même sur les bateaux. Tout un paysage de ville et de campagne, traversé par le vaste circuit de trains.

Souriceau entra dans une maison. Souricette dans une église. Elle alla mettre son nez dans le clocher, puis elle redescendit et partit visiter un building. Souriceau sauta dans un bateau.


Tout à coup, une série de projecteurs s'allumèrent.

Il faisait clair à présent comme en plein jour. Nos amies s'arrêtèrent devant deux hommes armés de caméras. Puis elles s'encoururent.

-Regarde, deux souris, montra l'un.

-Oui, et vois, là, une d'entre elles monte dans le bateau, dit son compagnon. Il tangue dangereusement sur l'eau. Il va couler. On croirait un navire attaqué par une gigantesque souris monstrueuse. Quel suspense ! Prends la caméra. Filmons-les.

-Et regarde, là-bas, la plus petite escalade un building. Oui, réalisons un film catastrophe. On l'appellera : « Les monstres envahissent la ville ».

-L'autre souris sort de l'eau, cria le premier. À présent, elle passe son nez à la fenêtre d'une maison. Elle a fait tomber un personnage. Filme.

-Ici, la plus petite court dans la rue. Elle vient de renverser un bus. Elle écrase les piétons. Il faut faire quelque chose pour que ces souris ne partent pas. Que donne-t-on à manger à ces petits animaux ?

-Du fromage, du chocolat, du papier, répondit l'autre homme.

-Bon. Pendant que tu les filmes, je vais au magasin leur chercher à manger.

Les deux cinéastes posèrent du fromage et du chocolat un peu partout dans leur ville miniature. Souriceau et Souricette étaient à la fête. Elles ne devaient plus se débrouiller, risquer leur vies, courir ici et là pour trouver leur nourriture. L'une sautait sur un bateau pour y manger du fromage, l'autre renversait les petites autos dans les rues et ramassait des morceaux de chocolat.

Elles découvrirent sans cesse des bonnes choses partout. C'était amusant. Souriceau fit s'écrouler une maison. Souricette plongea dans une piscine où flottaient des baigneurs. Elles firent dérailler un train qui sortait d'un tunnel. Elles sautèrent sur un avion qui allait décoller.

Les deux messieurs filmaient sans relâche. Ils réalisèrent un long métrage. Ce film connut un immense succès. Les deux cinéastes gagnèrent beaucoup d'argent grâce à Souriceau et Souricette. Ils remportèrent même un premier prix lors d'un festival de film fantastique.

-Petites souris, dirent-ils en revenant avec leur médaille d'or, mon ami et moi on vous adore. Nous vous donnerons autant de fromage et de chocolat que vous voudrez. Pendant des années. Surtout ne partez pas. Vous êtes ici chez vous.

Souriceau et Souricette demeurèrent chez les deux cinéastes. Ils réalisèrent plusieurs films qui connurent tous un immense succès.

Elles vécurent très heureuses, pendant des années. Elles mangèrent tout le chocolat et le fromage qu'elles voulaient sans craindre ni piège, ni chat, ni hibou.

Elles sont devenues des vedettes de cinéma.