Orzak
C'était il y a cent ans, à dix mille kilomètres d'ici.
Au sommet d'une montagne, située au milieu de déserts s'étendant jusqu'au-delà des horizons, se trouvait un grand rocher plat et carré. Sur cette surface lisse et noire, un homme était attaché par les poignets et les chevilles. Une ceinture lui serrait tellement fort au ventre, que ça lui donnait envie de vomir.
À côté de lui, se trouvait un autre homme. Il portait un habit rouge et une ceinture bleue assez large. Il se tenait les bras croisés. Ses yeux noirs étincelaient.
-Alors, tu me donnes cette pièce d'or ? cria-t-il.
Le prisonnier attaché répondit :
-Mais puisque je te dis que je n'en ai pas.
-Tu demandes une faveur à Orzak, le plus grand magicien du monde, répondit celui qui avait les bras croisés. Et tu ne peux pas le payer!
-Tu ne m'avais pas dit qu'il fallait te remettre une pièce d'or. Je ne le savais pas. Je ne possède pas de pièce d'or.
-Si tu appelles Orzak, tu dois toujours préparer une pièce d'or pour le payer. Si tu n'en a pas, tu vas mourir.
-Mais je te répète que je ne le savais pas, répondit l'homme ligoté. Je t'en supplie, détache-moi.
-Regarde, dit le magicien, imperturbable.
Il fit un claquement de doigts avec sa main droite. Un grand aigle lança son cri et vint se placer sur son poing fermé. Il fit alors un geste de la main gauche. Un os de poulet apparut entre son pouce et son index. Il tendit l'os à son aigle qui le brisa en deux, d'un coup de bec.
-Lorsque mon aigle aura faim, il reviendra se poser ici près de toi. Il brisera toutes tes côtes et puis, il mangera ton cœur. Il adore cela, se repaître d'un cœur qui bat encore, avec du sang bien tiède.
Orzak fit un geste et renvoya son aigle vers les horizons lointains. Lui-même disparut au même moment.
Une demi-heure plus tard, un garçon d'environ douze ans se hissa sur le grand rocher plat, au sommet de la montagne.
-Papa, cria l'enfant. Je viens te délivrer.
Mais le garçon eut beau tirer, pousser, mordre les liens de son père, il ne parvint pas à le détacher. Alors, l'homme, tournant sa tête vers son fils, le supplia de partir.
-Je ne veux pas que tu voies cet aigle me ronger le cœur. Pars, mon grand. Retourne chez nous. Mais n'oublie pas ! Va à la septième grotte. Là, tu trouveras une pierre bleue. C'est la pierre d'Orzak. Chaque mois, à la pleine lune, à minuit exactement, tu pourras la frotter et le magicien apparaîtra et t'obéira. Tu pourras lui demander ce que tu veux. Il sera obligé de te l'accorder. Mais n'oublie pas de préparer chaque fois une pièce en or pour lui payer son service. Sinon, il t'emmènera comme moi, ici, sur ce rocher pour y mourir. Pars maintenant, mon enfant chéri.
Le garçon, les larmes aux yeux, redescendit de la montagne.
Quand il parvint à la septième grotte, il ne trouva pas de pierre bleue. Un vautour l'avait emmenée entre ses serres. Obligé de se défendre contre un aigle qui l'attaquait, il la perdit bien loin de là. Un autre rapace la récupéra à son tour et ainsi de suite. Transportée d'animal en animal, elle tomba pour finir dans un étang, près duquel habitent Béatrice et François.
Il faisait très beau cet après-midi-là. Nos deux amis se promenaient dans le bois.
Ils s'approchèrent de cet étang qu'ils connaissent bien. Les eaux étaient transparentes grâce aux pluies des jours précédents. À trois mètres du bord de la berge, sur le fond vaseux, François aperçut un objet bleu, une sorte de bille qui émettait des reflets changeants. Il appela son amie, qui venait de passer sans la voir.
-Regarde Béatrice, la jolie pierre là, au fond de l'eau. Dommage qu'elle soit si loin, sinon on la prendrait.
-Qu'à cela ne tienne, déclara la fillette.
Elle ôta ses baskets et entra dans l'eau de l'étang.
-Tu vas te salir...
-Je sécherai, dit-elle, il fait beau et chaud.
L'audacieuse gamine marcha prudemment. À chaque pas, elle enfonçait dans la boue, soulevant des petits nuages de vase. Parfois, elle sentait une branche pourrie ou un caillou pointu sous la plante de ses pieds. Elle parvint à l'endroit où se trouvait la pierre bleue.
C'était fort profond. Il lui fallut s'immerger tout à fait pour l'attraper. L'eau d'un étang ne sent pas très bon. Elle plongea pourtant la tête un instant et ramena la pierre bleue à la surface.
Elle sortit de l'eau rapidement. Frissonnante, elle remit ses baskets. Elle était tout à fait trempée. Sa longue queue de cheval collait sur son dos. Elle glissa la pierre dans la poche de son short.
-Donne-la-moi, déclara François. Je l'ai vue le premier.
-Et quoi encore ? s'écria Béatrice. Tu n'es pas allé la chercher, toi. Tu n'as même pas osé te mouiller. Moi, j'ai pataugé dans l'étang, je peux bien l'avoir pour ma peine.
-Si je ne t'avais rien dit, répliqua son copain, tu serais passée sans la voir.
-Alors, déclara notre amie, conciliante, un mois chez toi, un mois chez moi. Je commence.
Elle laissa la pierre dans sa poche.
Après leur promenade, ils revinrent vers leur maison. Ils ont tous deux sept ans et demi. Ils habitent la même rue.
Ce soir-là, Béatrice s'éveilla vers minuit moins cinq. Elle avait soif. Elle se leva, sans allumer la lumière, ouvrit la porte et traversa le couloir. Elle entra dans la salle de bain. Elle versa de l'eau dans son gobelet. Elle en but un peu, puis revint dans sa chambre. Elle referma la porte.
Elle ne se sentait pas très fatiguée. La pleine lune éclairait la pièce. Béatrice prit la jolie pierre bleue et la fit miroiter aux reflets argentés de l'astre de la nuit. Elle la caressa. Minuit sonna au clocher du village.
Elle aperçut soudain, dans le jardin, un homme bras croisés. Il portait un costume rouge et une large ceinture bleue. Il parla.
-Bonjour, petite maîtresse. Orzak est là pour te servir. Que veux-tu que je t'apporte ?
-Je ne veux rien, répondit la fillette étonnée et un peu inquiète.
Elle pensait voir un voleur.
-Partez, continua Béatrice. Sinon, j'appelle mes parents et des policiers.
Mais le magicien continua, imperturbable.
-Qu'aimerais-tu qu'Orzak te rende comme service ? Veux-tu la tête de ton pire ennemi, tranchée et mise dans un sac ?
-Oh non, déclara la fillette, frissonnant d'horreur. Je n'ai pas d'ennemis. Je n'ai que des copains et des copines.
-Veux-tu, insista le magicien, le plus gros diamant du monde ? Le diamant du Maharadjah Rabanath des Indes.
-Non, merci, répondit Béatrice. Mes parents me le prendront. Je ne pourrai jamais jouer avec un objet d'une telle valeur.
-Veux-tu une plume de l'oiseau Talala ?
-Je ne veux rien du tout. Je veux juste que vous partiez.
-Alors, petite maîtresse, Orzak te salue. Dans un mois, très exactement dans vingt-huit jours, à la nouvelle pleine lune, à minuit juste, tu pourras à nouveau frotter ma pierre bleue. J'apparaîtrai et je te rendrai le service que tu souhaiteras.
Le magicien disparut.
Béatrice, très étonnée, un peu intriguée, se recoucha et se rendormit.
Le lendemain, quand elle en parla à François, le garçon s'emporta.
-Mais enfin, s'écria-t-il, moi je rêve de ça depuis que je sais lire des histoires. Une fée, un génie, un mage te propose de prononcer un vœu... et toi, tu en as eu l'occasion et tu n'as rien demandé ! Tu es vraiment trop bête.
-Il me faisait peur, répondit son amie.
Et toi, cher lecteur, oserais-tu demander quelque chose à Orzak, si tu le rencontrais une nuit ?
-En tout cas, le mois prochain, ce sera mon tour de tenir la pierre, déclara le garçon et tu verras, ce sera autre chose.
Un mois plus tard, en juillet, François passait quelques jours de vacances avec ses deux petites sœurs, Olivia, cinq ans et demi, et Amandine, trois ans et demi, chez sa grand-mère. Celle-ci, très gentille et très attentive, avait permis au garçon d'inviter sa meilleure copine, Béatrice, pour la semaine avec lui.
Les deux grands partageaient la même chambre. Deux lits l'un près de l'autre. Ce soir-là, assis, ils attendaient le magicien en bavardant tout bas. C'était la nuit de la pleine lune.
À minuit moins une, François prit la pierre en main. Il la caressa doucement en se postant à la fenêtre. Le clocher de l'église égrena ses douze coups.
Orzak apparut.
-Bonjour, petit maître. Que puis-je faire pour toi ? Veux-tu que je te rende un service ? Aimerais-tu que je t'apporte la tête de ton ennemi, tranchée et mise dans un sac ?
-Oh non! Je n'ai pas d'ennemi. Peut-être bien mon professeur de l'an passé… Mais quand même, il ne mérite pas un sort pareil. Non, propose autre chose.
-Veux-tu le plus gros diamant du monde, celui du Maharadjah Rabanath, des Indes ?
-Non, déclara notre ami. Je ne pourrai pas jouer aux billes avec une pierre pareille. Je voudrais autre chose.
-Veux-tu une plume de l'oiseau Talala ?
-À quoi ça sert ? demanda François.
-Elle te transportera où tu veux, quand tu veux, d'un bout à l'autre de la terre, instantanément.
-Ça c'est une bonne idée, dit le garçon, en se tournant vers sa copine. On pourra aller au sommet de l'Himalaya. J'ai toujours désiré faire ça.
-Oui, se réjouit Béatrice. Et on se transportera ensuite sur une plage de sable fin, au pied de cocotiers, au bord de l'Océan Pacifique, comme à Bora-Bora. J'en rêve !
-Et puis, nous nous ferons conduire au bord du Grand Canyon, ajouta le garçon.
-Et sur la tour Eiffel, à Paris, ajouta Béatrice.
-D'accord, je veux bien une plume de l'oiseau Talala, déclara François.
Orzak disparut un instant et revint avec une grande plume bleue.
-S'il te plaît, petit maître. Fais bien attention ! Elle fonctionnera autant de fois que tu as de doigts à ta main gauche.
Comme toi sans doute, notre ami a cinq doigts à la main gauche.
-Peux-tu me donner une pièce d'or pour payer mon service ? demanda le magicien.
-Comment ça? interrogea François. Je n'ai pas de pièce d'or.
-Tu demandes une faveur à Orzak, tu dois le payer avec une pièce d'or.
-Je ne savais pas, répondit le garçon. Tu ne m'avais pas dit qu'on devait te payer. Tiens, je te rends la plume de l'oiseau Talala.
-Orzak ne reprend jamais ce qu'il a donné. Tu me donnes ma pièce d'or, oui ou non?
-Non, répondit le garçon.
Et François disparut !
Béatrice se retrouva seule dans la chambre…
Quelques instants plus tard, François s'éveilla sur un rocher noir. Il était attaché par les poignets et les chevilles. Une ceinture lui serrait le ventre si fort que ça lui donnait envie de vomir. Ce rocher noir, plat et carré, se trouvait au sommet d'une haute montagne, perdue au milieu de déserts qui s'étendaient jusqu'au-delà des horizons, à dix mille kilomètres d'ici.
-Alors, tu me la donnes cette pièce d'or ?
-Mais puisque je te dis que je n'en ai pas!
-Tu vois mon aigle, là-bas. Lorsqu'il aura faim, il viendra se poser sur toi. Il te brisera les côtes et te dévorera le cœur.
Orzak disparut.
Béatrice, affolée, réveilla la grand-mère de François. Celle-ci convoqua les parents et la police. Les gendarmes cherchèrent dans le grenier, dans le jardin, dans toute la maison, mais ne trouvèrent bien entendu pas François.
Des barrages routiers furent organisés à la sortie du village et ne donnèrent aucun résultat non plus. Après avoir été longuement interrogée, Béatrice alla se coucher et s'endormit.
Quand elle se leva le lendemain matin, elle constata qu'elle n'avait pas rêvé. Le lit à côté d'elle n'était pas défait. François n'était pas là. Tristement, elle se rendit au jardin. Elle entendit quelqu'un qui pleurait.
Levant les yeux, elle aperçut Olivia, la plus grande des deux petites sœurs de François, celle de cinq ans et demi. Elle se trouvait au sommet, vraiment tout en haut, d'un grand arbre.
-Que fais-tu là ? demanda Béatrice. Comment es-tu montée si haut ?
La petite fille, entre deux sanglots, raconta qu'elle était sortie tôt ce matin et qu'elle avait ramassé une jolie plume dans l'herbe. Elle avait entendu des pépiements d'oisillons et avait souhaité se trouver au sommet de l'arbre, pour les voir de près. Elle avait été transportée en un instant là, tout en haut, au bord du nid. Elle n'osait pas redescendre.
Olivia ne monte jamais plus haut qu'une ou deux branches d'arbre, quand tout va bien.
-Je voudrais revenir. J'ai peur ! Ça bouge avec le vent. Mais je ne sais pas comment faire, pleurait la fillette.
Béatrice réfléchit. Une plume bleue… Mais oui, la plume de l'oiseau Talala, bien sûr!
-As-tu encore cette plume bleue entre tes mains ? demanda notre amie.
-Oui, je la tiens toujours.
-Alors, serre-la bien, répondit la grande fille. Et répète après moi: "Je veux aller sur le sol, à côté de Béatrice".
Olivia ferma les yeux et serrant la plume de l'oiseau Talala, prononça doucement, entre deux sanglots :
-Je veux aller sur le sol, à côté de Béatrice.
Elle se retrouva aussitôt près de son amie.
-Donne-moi cette plume. C'est trop dangereux.
Notre amie s'éloigna, pensive.
Et soudain, elle eut une idée! Avec cette plume, elle pouvait retrouver François!
Elle caressa la plume de l'oiseau Talala et demanda à être transportée à côté de son copain. Immédiatement, elle y parvint.
Elle vit François attaché sur le rocher noir. Béatrice s'agenouilla près de lui. Elle tira, poussa, donna des coups de pieds, mordit les liens de son ami, mais elle ne put les détacher.
-Il faut, supplia François, que tu m'apportes une pièce d'or. Je la donnerai à Orzak et il me laissera partir. Ma grand-mère en a. Je le sais. Elle me les a montrées un jour. Elle en garde deux ou trois, dans la cassette où elle range ses bijoux et ses bagues, dans sa chambre. Va lui demander, s'il te plaît.
La fillette caressa la plume de l'oiseau Talala. En un instant, elle arriva aux côtés de la grand-mère de son copain.
-Madame, je sais où se trouve votre petit-fils.
Les parents de François et les policiers qui fouillaient à nouveau la maison, s'approchèrent, bien étonnés et pleins d'espoir.
-Où est-il ? demanda la commissaire chargée de l'enquête.
-Je ne sais pas vous expliquer. Je crois que c'est de l'autre côté de la terre, ou en tout cas, très, très loin d'ici, à dix mille kilomètres peut-être. Il est attaché sur un rocher au sommet d'une montagne, au milieu des déserts. Je peux aller près de lui, grâce à cette plume magique. Madame, donnez-moi une pièce d'or. Je pourrai délivrer François. Si je ne le fais pas, un aigle viendra manger son cœur.
-Mon pauvre petit-fils, s'écria la bonne grand-mère. Je ne veux pas qu'on mange le cœur de mon petit chéri.
Elle se précipita à sa chambre et revint avec une pièce d'or qu'elle confia à Béatrice.
-Je vais aller le délivrer moi-même, proposa la maman du garçon.
-Je ne crois pas, madame, craignit notre amie. Vous n'avez jamais rencontré Orzak. Moi bien.
-Tu es courageuse, assurèrent les parents. On te fait confiance.
La fillette caressa la plume de l'oiseau Talala en demandant à être transportée à côté de son copain. Elle disparut aux yeux de tous.
Dès qu'elle arriva près de François, elle lui glissa la pièce d'or en main.
Notre ami appela Orzak, et la lui remit. Il fut instantanément libéré. L'aigle s'éloigna et disparut.
-Retournons vite chez ma grand-mère, dit le garçon.
Ils saisirent bien fermement la plume de l'oiseau Talala et la caressèrent en demandant de se trouver à la maison de la vieille dame. Mais ils eurent beau insister, ils demeurèrent sur le rocher noir au sommet de la montagne, au milieu des déserts qui s'étendent au-delà de l'horizon.
-Pourquoi cela ne marche plus? demanda François.
-Parce que les cinq voyages sont accomplis, répondit Béatrice, inquiète. Premier voyage : Olivia monte au sommet de l'arbre. Deuxième : ta petite sœur en redescend. Troisième déplacement, je viens près de toi. Quatrième trajet, aller chercher la pièce d'or chez ta grand-mère. Cinquième voyage: retour près de toi.
François appela Orzak. Le mage apparut, bras croisés, dans son habit bleu et rouge.
-Reconduis-moi chez ma grand-mère, ordonna le garçon.
-Je ne peux pas, répondit le magicien.
-Alors, donne-moi une nouvelle plume de l'oiseau Talala.
-Avec plaisir, petit maître, promit le magicien en s'inclinant respectueusement. Je t'apporterai une seconde plume de l'oiseau dans vingt-huit jours exactement, quand la lune sera de nouveau ronde, à minuit.
-Mais dans vingt-huit jours, on sera morts de faim sur ce rocher! s'écrièrent les deux enfants. On ne peut pas attendre si longtemps.
-Donne-moi la plume de l'oiseau Talala tout de suite, insista notre ami. Dès qu'on arrivera chez ma grand- mère, je te donnerai une autre pièce d'or.
-Je ne peux pas, expliqua Orzak. Je ne puis rendre service à mon petit maître que quand la lune est ronde à minuit.
Béatrice saisit la pierre d'Orzak. Elle s'approcha du bord du rocher et fit mine de la jeter au fond du précipice, des centaines de mètres plus bas, en à-pic. La pierre s'y écraserait et y éclaterait.
-Si tu ne nous reconduis pas chez la grand-mère de mon copain, je jette cette pierre tout en bas. Elle se brisera en morceaux, à jamais.
-Ne fais pas cela, supplia Orzak. Si tu casses la pierre, je serai également réduit en miettes. Je n'existerai plus.
-Alors, reconduis-nous chez nous, exigea Béatrice, immédiatement.
-J'en ai le pouvoir, répondit Orzak. Mais pour cela, il faut me rendre la pierre bleue. Je la cacherai ailleurs. Nous ne nous reverrons plus.
Béatrice regarda François et le garçon regarda sa copine. Ils étaient d'accord. Ils posèrent le caillou magique dans la main droite du mage.
Orzak les envoya aussitôt chez la grand-mère de François. La pierre bleue disparut.
Ainsi Béatrice et François achevèrent leur terrible aventure.
Orzak a dû poser la pierre bleue magique quelque part, dans les bois ou les champs, dans une rivière ou un étang. Si tu la trouves, profites-en pour prononcer un vœu à minuit, sous la pleine lune, mais n'oublie pas d'avoir une pièce d'or pour le payer… sinon… tu sais ce qui t'arrivera...